Le Shadowland's Door - 16 Janvier 2014

Alan la conduisit à travers la foule, esquivant avec dextérité les divers groupes de personnes qui jalonner le chemin jusqu'au bar. Quand il sentit la main de Morgane se resserrer autour de la sienne, il ne put s'empêcher de sourire. Il tourna son visage en direction de la jeune fille, toujours souriant :

« Okay. Pour la nourriture, aucune idée. Je demanderais au serveur d'accord ? Peut-être ont-ils une carte ?»

Alan arriva enfin à se frayer un chemin jusqu'au comptoir et fit un signe à la personne la plus proche de lui disponible pour le servir. Il gardait la main de Morgane dans la sienne, comme s'il avait peur qu'elle s'échappe ou qu'elle se perde.

« Bonsoir, un Vesper, s'il vous plaît et qu'est-ce que vous avez à manger ? »

Alan attendait la réponse du serveur, sortant son porte-feuille de sa poche et le posant sur le bar. Il caressait de son pouce le dessus de la main de Morgane, sans s'en rendre compte. Sa peau était si douce et si chaude, cela le fit frissonner. C'était tellement agréable de sentir cette "vrai" chaleur irradier de sa main, lui, il devait forcer son sang pour arriver à reproduire ce fonctionnement si naturel du corps humain.

« On retournera à une table libre après, il y a trop de monde ici ? »

Morgane essayait de suivre Alan. Il semblait plutôt à l'aise au milieu de la foule. Elle ne lui lâchait pas la main, ne voulant pas le perdre. Tout en marchant, la jeune fille lui répondit :

« D'accord . »

Ils finirent par arriver au comptoir. Il y avait déjà pas mal de monde. Deux hommes se trouvaient pas loin de nous, mais elle se concentra bien vite sur mon cavalier. Il commanda pour elle, mais à son grand étonnement, rien pour lui.  De plus, un geste de ce dernier la surprit. Il lui caressait le dessus de la main avec son pouce.

Ce simple geste la fit frémir et elle se demandait si finalement ce dernier l'aimait. En tout cas, il ne lui avait jamais fais ça et la demoiselle appréciai beaucoup. Morgane sourit à Alan, mais ne la retira aucunement Puis il lui proposa de rejoindre une table libre une fois qu'ils seraient servis.

Ne voulant pas laisser le silence s'installer, la jeune violoniste lui répondit :

« Je suis d'accord, on sera plus à l'aise à une table qu'au bar. »

Puis intriguée par le fait qu'Alan ne se soit rien commandé, la demoiselle lui demanda :

« Pourquoi tu ne t'es rien commandée ? »

Morgane attendit patiemment la réponse de son ami ainsi que sa commande.

Hadrien répondit au serveur regardant le cocktail avec une légère nuance d'admiration dans le regard. Il ne voyait pas souvent des boissons aussi élaborées, surtout avec les endroits qu'il fréquenté habituellement. Le Shadowland's paraissait être un bar assez tranquille et beaucoup plus classe.
William récupéra sa boisson en souriant.

« Merci ! »

« Non merci … ça ira Monsieur. Mais j'aimerais parler avec Monsieur Kerr, c'est possible ? »

Hadrien se tortilla un peu sur sa chaise, soudain beaucoup plus mal à l'aise qu'à la normale. Il tiqua ne comprenant pas pourquoi il avait cette impression à ce moment-là. Il se retourna pour voir ce qui le déranger autant. Il remarqua un groupe de personnes qui semblait, non, qui le regardait. Hadrien fronça les sourcils dans leurs directions, se demandant ce qu'il pouvait bien lui vouloir.
Il reporta son attention sur le bar et la réponse du serveur, mais sa nervosité monta d'un cran.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

William regarda les alentours pour voir si des femmes étaient proche d'eux pour provoquer une aggravation de l'état de Hadrien, mais ne remarqua rien de bien flagrant.
Il ramena ses yeux sur Hadrien qui fixait se rongeait les ongles.

« Rien … Pas plus que d'habitude … t'inquiète »

William attrapa la main que Hadrien se rongeait et la lui caressa.

« Détends-toi … La soirée va bien se passer et on va s'amuser tous les deux d'accord ? »

Hadrien leva ses yeux sur sa goule et tenta un petit sourire pas forcement convaincu des paroles de Will.

Alan écouta attentivement ce que proposait le serveur, mais n'étant pas intéressé par ce genre de nourriture, il laissa une petite place contre le comptoir à Morgane et souri au serveur.

« Je laisse le soin à la Demoiselle de vous répondre. »

Il fit un clin d'oeil à Morgane et observa du coin du regard le serveur travailler. Puis, il ramena son regard sur la jeune fille, étonné de la question de Morgane. Il se fit la remarque qu'elle était du genre observatrice malgré la foule et le bruit. Il lui sourit, notant qu'il allait encore une fois lui mentir.

« Je suis au régime en ce moment donc j'ai grignoté avant de venir et vu que je te ramène en voiture, je ne toucherais pas une goûte d'alcool ! »

Il rigola légèrement, se passant la main dans ses cheveux. Puis, le serveur revient vers eux et il poussa le verre dans la direction de Morgane.

« J'espère qu'il te plaira, c'est le cocktail préféré de James Bond tu sais ? Et n'oublie pas de dire au serveur ce que tu souhaites manger. »

Alan se fit un peu bousculé par d'autres personnes qui arrivaient tau bar et du se rapprocher de Morgane. Il était maintenant quasiment collé à elle. Et une fois de plus son odeur lui fit perdre pied à la réalité. Il ferma les yeux un instant, oubliant tous ce qu'il se passait autour de lui. Mais un coup de coude accidentel d'un autre client dans son dos le sortis de ses pensées. Il ne devrait pas trop tarder à s'éloigner s'il ne voulait pas finir en sandwich contre le comptoir.

Alexandre était content de voir tout son petit groupe réuni. Stéphane venait d'arriver avec Evelyne. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas vu la goule de son compagnon d'ailleurs.

Mais, le fait d'être tous là en ce lieu, lui rappelait bien trop rapidement la raison de leur venue ici. La veille, leur présentation au Prince de la ville avait tôt fait de lui enlever le peu de joie qu'il avait accumulé ces derniers temps. Et sa morosité refaisait surface. Allez-t-il un jour réussir leur mission commune ?

Il suivi Kerr dans l'alcôve par où ils étaient rentrés hier.

Alan la suivi, commençant à avoir l'esprit confus quant à ce qu'il allait bien pouvoir lui dire. Il n'était généralement pas du genre timide, mais dans ce cas précis, il ne comprenait pas pourquoi il se retrouvait dans un état pareil.

Il continua de réfléchir jusqu'à arriver à une table libre et éloigna une des chaises galamment pour permettre à Morgane de s'asseoir. Il s'installa ensuite à côté d'elle pour pouvoir discuter malgré le brouhaha ambiant. Il jeta un coup d'œil à son sandwich, comme pour se rappeler que la jeune fille, à laquelle il tenait tant, était avant tout une humaine.

Le dilemme était d'autant plus grand, qu'il ne savait pas s'il devait lui avouer ce qu'il ressentait pour elle ou non ? Avait-il le droit en tant que vampire de parler de ça ? Devait-il lui imposer ses sentiments alors qu'il était mort ? D'ailleurs était-il normale qu'il ai ce genre de sentiment ? Les mêmes questions tournaient et retournaient en boucle dans sa tête, sans qu'il ne trouve de solution. Puis il posa à nouveau son regard sur elle et tous se qu'il y avait autour de lui semblait s'arrêter. Il lui prit la main et la regarda dans les yeux.

Il oubliait les gens autour d'eux, le concert, sa mort …

« Morgane … Je crois que je t'aime … »

Alan affichait un air hébété, il n'en revenait pas lui-même d'avoir dit cela. Il fixait Morgane légèrement inquiet. Allez-t-il se prendre le râteau de sa non-vie ?

Hadrien écoutait distraitement la musique, essayant de réfléchir à la suite de la soirée. Il gardait ses yeux fixés sur ses mains et sentait William trépigner d’impatience à côté de lui. Le jeune vampire ne se sentait toujours pas à l’aise, mais il ferait l’effort de rester encore un peu pour que sa goule soit satisfaite. Mais avec la réponse du serveur, il ne savait vraiment pas comment il pourrait présenter des vampires à Will. Il pensa soudain à la carte de Dan qu’il avait en sa possession, il pourrait toujours l’appeler en dernier recours.

« Je … je … ne … sais … pas … si nous … allons rencontrer quelqu’un de … ma … ma … famille. Je n’en … connais pas beaucoup encore … »

William se tourna vers lui, sirotant son cocktail. Il était toujours aussi souriant, d’ailleurs, Hadrien ne l’avait que rarement vu triste ou en colère. Ce n’était pas le genre de William.

« C’est pas grave ! Je suis déjà content d’être avec toi ! »

Toujours de manière aussi spontanée, William lui embrassa encore une fois la joue. Hadrien c’était fait à ces élans d’affection. Après avoir passé les premiers temps à les rejeter en bloc et à réprimander William pour ça, il avait remarqué que ce n’était pas si désagréable que ça finalement. Il sourit un peu plus franchement à sa goule.

Hadrien se retourna assez vivement. Il avait entendu un mot assez déplaisant … enfin il le pensait … Non il en était sûr, il dévisagea l’homme qui venait de prononcer ce mot. Comment pouvait-il dire ce genre de chose ? Et puis, qu’est-ce qu’il lui faisait dire ça ? Hadrien fronça les sourcils en suivant du regard le fauteur de troubles.

« Hadrien ? »

« Hmm ? »

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Rien d’important … »

« Hadrien … arrête de tout garder pour toi … »

Hadrien le regarda légèrement exaspérer.

« Un gars … je crois qu’il vient de nous traiter de tapette … »

William explosa de rire, posant son verre vide sur le comptoir.

« C’est pas la dernière fois que ça arrivera, t’inquiète pas comme ça ! Laisse le dire … »

« Parle pour toi ! Moi ça m’énerve … et en plus ce n’est pas la vérité … »

Hadrien se réinstalla au comptoir en bougonnant. William posa sa main sur son épaule et se rapprocha un peu de lui.

« C’est lequel ? »

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Alan ne put retenir un rire nerveux quand Morgane lui annonça à son tour ses sentiments. Un poids se retira de ses épaules, mais un autre détail le turlupinait toujours. Même si il lui avait annoncé son amour pour elle, il ne lui avait toujours pas parlé de sa double-vie. Il savait qu’il n’avait pas le droit de lui parler de ça. La seule solution aurait été de la transformer, ainsi elle aurait intégré son monde et rien n’aurait pu s’opposer entre eux. Mais cette idée ne lui plaisait pas. Il l’aimait comme elle l’était, il l’aimait vivante.

Une fois qu’il eut digéré cette information, il ne put se retenir de lui caresser le visage et approcha le sien de celui de Morgane, avant de poser ses lèvres sur celle de son amie et de l’embrasser. Il sentit l’envie de la mordre devenir plus présente. Il sentit au fond de lui quelques choses vouloir plus. Il sentit l’envie de la mordre devenir plus présente. Pour ne pas ne laisser aller, il rompit son baiser et se recula en souriant.

« Ça va ? »

Il ne lui avait toujours pas lâché la main qu’il caressait quelques minutes plus tôt. Il souriait toujours autant, heureux d’enfin se laisser presque aller avec elle.

[Morgane, il faudrait que tu te retires 1 pts d’action]


Le concert continuait de plus bel. Le volume sonore du bar avait augmenté de quelques décibels depuis le début de la soirée, autant à cause du groupe que du nombre de personne présente dans la salle. L’ambiance était au plus haut, surtout depuis que le groupe commençait à jouer quelques-unes de leur chanson inédite.

Alan frissonna quand elle l'embrassa de son propre chef, il appréciait le contacte de ses lèvres sur les siennes. Il était déjà sorti avec des filles, mais il n'avait jamais ressenti ce genre de chose. Mais il ne comprenait pas si ces sensations décuplées étaient dues aux sentiments qu'il éprouvait ou au vampire qu'il était devenu. Il avait remarqué que parfois, ses sens étaient plus forts que dans sa vie d'humain, c'était d'ailleurs plus qu'appréciable dans certaines conditions.

"Oui, c'était ça qui me tracassait. Comme ça fait très longtemps que l'on se connaît, j'appréhendais de t'avouer mes sentiments. Mais maintenant que c'est fait, je me sens un peu mieux ..."

Cette fois-ci, il s'en était bien sorti niveau mensonge. Mentir par omission était plus facile que de mentir franchement. Effectivement l'annonce qu'il avait fait quelques minutes plus tôt lui avait enlevé un poids, mais il en restait un autre dont il ne pouvait pas se débarrasser aussi facilement.

La musique repris de plus belle et les personnes autour d'eux semblaient parler plus fort. Il fronça les sourcils. Pourquoi les clients avaient toujours besoin de crier pour discuter au lieu de profiter calmement de la musique ? Avait-on jamais vu dans un opéra le public beugler par-dessus les musiciens ?

"Morgane, tu ne voudrais pas qu'on aille dans un coin plus tranquille ? Le concert est bien, mais je trouve qu'il y a trop de bruit ..."

Pour dire sa phrase, il s'était penché vers elle et lui avait parlé près de son oreille. Et, avant de se redresser, il en profita pour l'embrasser délicatement une fois de plus.

Morgane serra la main d'Alan rassurée qu'il n'y avait pas autre chose qui le tracassait. Etre ainsi avec lui lui prodiguait de drôle de sensations. Adolescente, elle avait eu quelques amourettes avec des garçons de son âge, mais jamais elle n'avait ressentit quelque chose d'aussi intense. La demoiselle savait qu'Alan était l'homme de sa vie, qu'elle voulait passer toute sa vie avec lui. Elle le vit froncer les sourcils. Etait-ce dû à un soucis ou à l'ambiance de la salle qui avait augmenté de plusieurs décibels ?

La violoniste se demandait comment les gens pouvaient appréciaient le concert en faisant autant de bruit. Cela changeait vraiment de l'opéra et la demoiselle commençait à se demander si un tel lieu était fait pour elle. Ce fut avec un grand soulagement qu'elle accueillit la proposition de son amoureux. Ce dernier lui glissa même un baiser après lui avoir parlé à l'oreille. Sentir ses lèvres sur les sienne fit tressaillir de plaisir la jeune femme. Elle se rapprocha alors de son oreille afin de lui répondre :

« Oui je veux bien. C'est vrai que ça devient assourdissant tout ce bruit. Tu as une idée où on pourrait aller ? »

Puis avant de se replacer face à lui, la demoiselle laissa glisser ses lèvres sur les siennes pour y déposer un doux baiser. Suite à ça, elle le regarda intensément attendant sa proposition pour le suivre.

Hadrien regarda la foule à la question de sa goule, mais il avait perdu de vue l'homme en question. Il se réinstalla face au bar. Il n'avait pas envie de se prendre la tête avec ça ce soir, d'ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi il avait eu droit à une telle insulte. Il n'était pas gay, d’où pouvait bien provenir ce mal entendu ?

« J'le vois plus … laisse tomber … On s'en fou ... »

« Non ! Montre-le-moi. Il mérite une leçon non ? »

Hadrien se tourna vivement vers sa goule.

« Qu'est ce que tu mijotes ? Ne pense même pas à les approcher d'accord ... »

William le prend dans ses bras en souriant.

« Maiiiiiiis tu me connais ? Je ne ferais rien de … comment dire … préjudiciable ? »

Hadrien fit les gros yeux à son vis-à-vis. Justement, il le connaissait trop bien. Cela ne faisait pas extrêmement longtemps qu'il l'avait comme goule, mais il en savait déjà assez sur lui pour savoir que William adorait provoquer les gens autour de lui. Surtout quand on lui donnait de quoi faire.

« William … Tu es désespérant ... »

En regardant sa goule d'un air désespéré, il remarqua que l'homme au pull rayé revenait vers eux pour rejoindre sa table et Hadrien ne put s'empêcher de le fixer, se questionnant encore sur le pourquoi du comment. Au fond de lui, il aurait tellement aimé lui fracasser la tête contre un des tabourets …
William se retourna à son tour.

« C'est lui … c'est ça ? »

Hadrien ne répondit rien et se remit encore une fois face au comptoir. Mais, en même temps, William partait vers la table en question, interpellant l'homme d'une main sur l'épaule.

« Et bien mon mignon ? Il faut surveiller son langage, tu sais ! »

William avait le sourire jusqu'aux oreilles.

Hadrien, quant à lui, ne se rendit compte de la disparition de sa goule que quelques secondes trop tard. Il se retourna, en direction de la table, et se passa une main sur le visage, ne sachant pas trop s'il devait aller le chercher pas la peau du cul ou le laisser se démerder tout seul.

Alan frissonna encore, il n'en revenait toujours pas de lui avoir presque tout dit. Et, il se disait que finalement ce n'était pas une si mauvaise idée d'avoir dit qu'il l'aimait. Il gérerait le second problème plus tard, ou il ne le gérerait pas d'ailleurs. Pourquoi gâcher une romance qui débutait par une histoire de mort-vivant ?

« En ce moment, je vis chez un ami et il possède une galerie d'art. On pourrait aller la visiter si ça te dit ? J'ai les clés !»

Alan se leva et lui tendit le bras pour la guider vers la sortie.

« Bon, je te préviens il y a une exposition un peu bizarre en ce moment, mais c'est … euh … intéressant . Et l'expo permanente de mon ami et vraiment pas mal !»

Le jeune Toréador ne put s'empêcher de rire rien qu'en songeant aux photographies peintes de l'exposition de « Pierre et Gilles ». Il espérait d'ailleurs que cela n'embarrasserait pas trop sa nouvelle petite amie. Il se calma en posant les yeux sur elle, remplaçant son rire par un sourire sincère. Ils quittèrent leur table et se dirigèrent tout les deux vers l'entrée pour récupérer leur affaire. Il tendit son sac à Morgane et lui fit remonter les quelques marches vers la surface.

Il s'arrêta quelques instants savourant l'air de la nuit et le silence relatif de la ville.

« Tu te rappelles où j'ai garé la voiture ? »

Il la regardait avec un sourire malicieux, conscient qu'il y avait peu de chance qu'elle s'en souvienne. Il la savait particulièrement tête en l'air et cela l'amusait beaucoup parfois. Ce faisant, il l’entraînait vers sa voiture, et partit en direction de la galerie.

Morgane ne put s'empêcher de sourire à la proposition d'Alan. Elle pensait que ça serait nettement plus agréable de visiter une galerie d'art en amoureux que de rester ici dans ce brouhaha. Et puis ils seraient seuls tout les deux et la magie n'allait pas s'arrêter.Elle avait attendu cet instant depuis si longtemps qu'elle voulait en profiter un maximum. Qui sait ce que la soirée allait leur réserver. La jeune femme hocha la tête positivement et prit le bras de son petit ami lorsqu'il le lui proposa.

Ce dernier lui expliqua qu'il y avait une exposition un peu bizarre en ce moment et que celle de son ami était pas mal. Cela eut pour effet d'éveiller la curiosité de la demoiselle. Elle était impatiente de voir ça. Une fois qu'ils eurent récupéré leurs affaires, Alan lui demanda si elle se souvenait où était garé la voiture. Morgane fit un peu la tête. Elle n'aimait pas quand il se moquait ainsi d'elle. Oui elle était tête en l'air et oubliait toujours tout. La demoiselle lui serra le bras en répondant :

« Ne te moque pas ! »

Alan la taquinait souvent avec ça, mais elle avait beau faire, elle avait vraiment une mémoire de poisson rouge. Il l'entraina jusqu'à la voiture et ils partirent en   direction de la galerie d'art